Des Ateliers de Sèvres, à la Haute école d’art et du design à Genève puis à l’Université du Québec à Montréal, je me suis imprégnée des différentes cultures pour créer mon imaginaire.

A travers l’étude de l’image imprimée, j’ai appris le travail des courbes, des lignes et des tracés. Cette étude du tracé m’a amené à m’intéresser à l’architecture urbaine. Je me suis penchée sur les détails des machines, des métros, des lieux dans lesquels je passais. J’aime travailler sur les lieux publics car c’est une histoire qui appartient à tout le monde.

Je me suis appropriée les lignes, les courbes et les formes de ce que je voyais pour créer mes lieux fictifs. Cette ambiguïté entre le réel et le fictif, j’essaye de la retranscrire dans les différentes scénographies que j’ai réalisées.

Depuis maintenant trois années consécutives, je suis responsable de la scénographie du festival Amapola. Créé en 2020, Amapola est un festival pluri-disciplinaire mêlant musique, théâtre et atelier autour des valeurs du féminisme et de l’écologie. Au milieu d’un bois, le festival présente deux scènes de musique, une scène de théâtre, un espace d’atelier et des coins « chill ». Les décors fusionnent les notions de poésie et de légèreté.

Mon identité artistique se retrouve autour des valeurs de l’écologie, du ré-emploi de la scénographie et des matériaux. Le lien entre mes dessins et mes scénographies part d’objets, de papiers déjà existants pour recréer un univers propre à mon imagination.

Cette appropriation me vient sûrement de la lecture. L’écrivain s’inspire de l’Histoire et de sa société pour créer une histoire dans laquelle le lecteur peut s’identifier.

Partir de la réalité grâce à des matériaux existants pour atteindre l’universel grâce à la scénographie.