Depuis quelques années, je récupère de nombreux papiers, objets, débris que je trouve et qui traversent mon quotidien. Cela peut-être une enveloppe trouvée sur une table, un ticket de caisse, un cure-dent... Après les avoir rassemblés, ces objets sont scannés puis retravaillés au calque pour qu’ils apparaissent comme des contours. En jouant sur l’ambiguïté de la définition du mot dessin , j’ai mis en exergue le principe de l’écriture automatique tout étant sous l’influence de l’objet. Ce qui est écrit est un mélange entre fiction et réalité. Je reste sur le fait que l’écriture est l’assemblage de différentes formes, contours et traits pour former un tout qui permet de s’exprimer, de créer un langage. Mais cette fois, l’exercice de l’écriture automatique met à la même égalité le contenu de mes propos vis-à-vis de la forme, mélangeant les notions de plein et de vide, de forme et de contenu, de saturation et de transparence, fusionnant les différentes fragmentations de ma pensée.